© S.I.G. - Rumi Hirakiuchi
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Championnats d'Europe 2020 - Graz

22 janvier

Ils ont dit... Conférence de presse court Messieurs


Michal Brezina (TCH) :

Je suis très heureux. Ce sont mes treizièmes championnats d'Europe. Ca ne m'aura donc pris que treize ans ! Je me suis bien préparé et j'ai juste fait la même chose aujourd'hui qu'à l'entraînement. Je suis venu ici sans attentes particulières, style être 3 ou 10ème. Etre premier du court est un bonus. [Sur ses chances de gagner la compétition] Ce n'est pas très important. Si je gagne, je gagne, si je ne gagne pas, tant pis. Je veux juste réaliser un bon programme, montrer ce que je réussis à l'entraînement, c'est ce que Rafaël [Arutunyan, son coach] m'a dit de faire et je vais m'y tenir. [A propos de son talent technique et artistique] Il n'y a pas que la technique et les sauts, il y a aussi le patinage lui-même. Il me pousse à gagner de la vitesse avant les sauts mais aussi à être fluide, à rendre l'ensemble joli. C'est une des clefs que nous donne Rafaël quand on travaille ensemble. A la base, ça vient de lui, il parle à travers moi. C'est sa façon de faire. J'ai aussi travaillé avec Shae-Lynn [Bourne] Je ne sais pas si c'est déjà officiel, mais elle vient de s'installer dans notre centre. et j'ai travaillé avec elle ces deux dernières semaines. C'est son programme, elle l'a beaucoup fait évoluer. [Cf la patinoire de Graz] Je pense que les championnats d'Europe sont partout où il y a des fans de patinage. L'Autriche a une histoire riche, je ne vois pas pourquoi nous aurions dû aller ailleurs. Je me moque de l'aspect de la patinoire [c'est une sorte de tente géante], la performance se fait sur la glace. Nous nous sentons très bien dans cette patinoire, on s'occupe très bien de nous, le public apprécie ce qu'on fait, tout se passe bien, la glace est super, je suis sûr que ça rend très bien à la TV. J'ai déjà patiné dans des lieux de ce genre, par exemple aux championnats du Monde de Nice. Pour moi, le lieu n'a pas d'importance tant que tout se déroule dans de bonnes conditions, je n'ai aucune remarque à faire, tout va super bien. [Cf le programme libre] Je sais ce qui a pu arriver par le passé, j'essaie de ne pas y penser Demain est un autre jour. Tant qu'on arrive bien préparé et prêt pour la compétition, on peut faire son job. C'est ce que je vais faire. Je monte sur la glace et je patine comme à l'entraînement ces derniers mois, où ça marchait très bien. S'il y a des erreurs... Nous ne sommes que des humains. J'ai appelé Rafaël, mais il était en plein entraînement officiel des championnats des USA, on se parlera plus tard. 

 

Dmitri Aliev (RUS :

Pour l'instant, être second ne signifie pas grand chose, ce n'est qu'une étape, la compétition ne sera finie que demain. C'est un point de départ pour mon programme libre, pas une fin en soi. Demain est un nouveau combat, je vais devoir me re-concentrer. [Sur ses chances] Je n'y pense pas encore. Laissez-moi finir la journée, me reposer, me réveiller demain matin. Ca va être une rude journée, on concourt le soir et il faut que je planifie ce que je vais faire et quand. Pour le moment je suis content d'avoir réalisé une bonne prestation et d'avoir séduit le public. [Cf arriver aux championnats d'Europe en tant que nouveau champion de Russie] Je n'y ai pas pensé. Je ne me sens pas plus fort ou plus confiant. J'ai gagné les Nationaux, c'est super, mais ici c'est une nouvelle compétition, en particulier contre moi-même. Nouvelle compétition, nouvelle force, nouveau mental. [Cf Javier Fernandez, sept fois champion d'Europe d'affilée, parti à la retraite] Javier a gagné sept fois, il a laissé sa marque sur ces championnats, c'est énorme, je suis fier d'avoir connu un patineur comme lui. Mais ça ne fait pas partie des choses qui me trottent dans la tête. C'était ses années à lui, il a super bien patiné, il a gagné ses médailles. Il n'est plus là, nous avons de nouveaux concurrents. Regardez Artur Danielian, ce sont ses premiers championnats d'Europe. Les générations changent et de nouveaux patineurs briguent les podiums. 

 

Artur Danielian (RUS) :

 

Je suis tellement content d'être ici, de m'être qualifié dans l'équipe ! C'est la première fois que je participe à une compétition de cette importance et pour moi c'est à la fois un moment de fun et une grande expérience. Je veux montrer ce que je suis capable de faire au niveau senior. Mon programme aujourd'hui n'était pas mauvais mais j'ai encore de la marge pour progresser et il faut que j'augmente les difficultés. [Cf son objectif dans le programme libre] Faire un programme propre, me faire plaisir, profiter de la journée et de la compétition, satisfaire le public. [Cf son triple Axel et l'équilibre entre artistique et technique] Mon entrée sur le triple Axel est quelque chose qu'on a travaillé à l'entraînement. Ca marchait, on l'a donc inclus dans la chorégraphie, en y ajoutant des mouvements de bras pour rendre l'ensemble plus agréable à voir, mais aussi pour augmenter la difficulté et obtenir un meilleur score. L'équilibre entre artistique et technique dans mon programme est le résultat d'un énorme travail quotidien. 

 

(Traduction : K.R.)