Ami Nakai sacrée à Angers

© International Skating Union (ISU) / Triplé japonais
© International Skating Union (ISU) / Triplé japonais
 
What a Wonderful World pour Ami Nakai, qui remporte son premier Grand Prix à 17 ans, devant son idole Kaori Sakamoto. La jeune Japonaise propose à nouveau le triple Axel, réussi malgré une main posée sur la glace. Son contenu technique est très solide, avec encore une marge de progression puisque deux combinaisons figurent en première partie de programme.
 
Ami : "Je ne pensais jamais gagner. Je veux être sûre que cela ne va pas me mettre trop de pression maintenant. Je visais le podium, pas la première place. Mon cerveau s'est arrêté quand j'ai vu mon score, puis les larmes sont arrivées."
 
© International Skating Union (ISU) / Ami Nakai
© International Skating Union (ISU) / Ami Nakai
  
Sur Edith Piaf, Kaori Sakamoto a été impériale, mais cela n’a pas suffi. Impressionnante de confiance, elle a déroulé son contenu technique sans faute. On remarquera la même glissade qu’Adam Siao Him Fa, avec cependant un peu moins de brio. Rappelons que les deux patineurs partagent le même chorégraphe.
 
Kaori : "C'est mon 21e Grand Prix, en incluant les finales, donc j'ai une certaine expérience. Il y a du bon et du moins bon. Je n'ai pas eu la même vitesse et le même flow après mes sauts que d'habitude, j'accélérais puis je perdais de la vitesse. Je n'ai pas réussi à maintenir ma vitesse habituelle."
 
© International Skating Union (ISU) / Kaori Sakamoto
© International Skating Union (ISU) / Kaori Sakamoto
 
Rion Sumiyoshi complète le triplé japonais avec le même programme que l’an dernier. Elle réussit une très belle prestation, incluant un quadruple boucle piqué toutefois incomplet.
 
Rion : "Je suis un peu déçue, je visais plus haut, donc il y a un peu de frustration. Mais je suis toutefois contente de ma performance, et je vois que mes scores augmentent."
 
© International Skating Union (ISU) / Rion Sumiyoshi
© International Skating Union (ISU) / Rion Sumiyoshi

 

Isabeau Levito termine au pied du podium. Elle passe d’un thème italien à un autre avec Cinema Paradiso d’Ennio Morricone. Son triple flip triple boucle piqué d’ouverture est un peu chahuté, avec les deux mains posées, mais le reste du programme est propre et maîtrisé. Ce résultat constitue une vraie déception pour l’Américaine, dont l’objectif de qualification pour la finale s’éloigne.

 

Sur la musique du film Women, qui lui tient particulièrement à cœur, Lorine Schild réalise une prestation parfaite, pleine de calme et de sérénité. Elle obtient 126,86 points, record personnel, et prend une superbe cinquième place.

 

Malika Tahir, coach de Lorine :

« Elle réalise deux beaux programmes et fait un super score. C’est beaucoup de travail, et je suis contente que cela paye pour elle. Un top 5, c’est un peu fou. Ce n’est pas toujours facile, mais elle ne lâche pas. Je suis fière de nous, fière d’elle. Aujourd’hui, elle a déroulé son programme. Cela fait quatre ans qu’elle voulait patiner sur cette musique. Je pense que c’est la bonne année. C’est un message fort sur le droit des femmes. C’est elle qui l’a choisie, et elle tenait à la patiner. »

 

 

© Alice Alvarez / Lorine Schild
© Alice Alvarez / Lorine Schild

 

Lorine devance ainsi les trois Coréennes : Chaeyeon Kim (6e), Jia Shin (7e) et Young You (9e).

 

Intéressons nous au programme de Chaeyeon Kim, qui ne s’est pas déroulé comme prévu : la patineuse trébuche sur un pas avant son deuxième saut, ce qui l’empêche d’exécuter l’élément. Restait à voir comment elle allait gérer la suite. À quelques secondes de la fin, elle ajoute un double Axel avec sang-froid et détermination. Mission accomplie.

 

Jia Shin réalise un programme en demi-teinte : un début difficile avec deux triples dégradés, puis un contenu technique relevé avec triple Lutz–triple boucle piqué, triple flip et double Axel en séquence.

 

Léa Serna est dixième. Elle obtient des niveaux quatre sur toutes ses pirouettes malgré une mésaventure qu’elle nous raconte en interview. Un flip simple l’empêche de placer la troisième combinaison prévue.

 

Clémence Mayindu prend la 11e place sur If You Go Away d’Imany.

 

© Alice Alvarez / Léa Serna
© Alice Alvarez / Léa Serna

 

Léa Serna : « C’était très bizarre. Je n’étais pas là dans mon programme, je n’ai pas aimé patiner. J’étais vraiment absente, je ne sais pas pourquoi. J’ai fait plein d’erreurs. En plus, je me suis trompée sur la première pirouette : ça devait être la flying. Je n’ai pas fait le saut, parce qu’avec ma petite blessure à la hanche, il m’arrive d’enlever le saut à l’entraînement, car c’est là-dessus que j’ai mal. Le problème, c’est que j’ai fait comme à l’entraînement. Après, je me suis dit qu’il fallait que je mette une flying, je ne pouvais pas refaire une combinée, je n’ai pas le droit d’en faire deux. Dans ma séquence de pas, je pensais à ce que je pouvais faire. Du coup, j’ai inventé une pirouette et j’ai eu un niveau 4. C’est surprenant... Ce début de saison est mitigé. J’ai fait de très bons programmes et d’autres moins bons. Ce long est compliqué, surtout avec le dernier saut, situé vers 3 min 30, c’est difficile. Mais c’est un programme qui monte en components quand il est bien fait, je l’ai déjà vu en début de saison. L’objectif olympique est toujours là. Ce n’est pas perdu, il nous reste deux confrontations directes : Zagreb et les championnats de France. Il me reste un Grand Prix aussi, je vais tout donner. »

 

© Alice Alvarez / Clémence Mayindu
© Alice Alvarez / Clémence Mayindu

 

Solène Mathieu - Skate Info Glace

Écrire commentaire

Commentaires: 0