Interview Luc Economides : "Oui, j'ai ma place !"

© Alice Alvarez
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C'est une saison pleine de premières pour Luc Economides ! Un Grand Prix au Japon, les championnats d'Europe, puis les championnats du Monde pour clôturer la saison en beauté. Nous l'avons rencontré après ses programmes qui lui ont valu la 21e place à Montréal.

 

Qu'avez-vous pensé de votre programme court ?

Luc : Je suis très content de ma performance, qui correspond à ce que je réalise quotidiennement aux entraînements. J'ai eu un moment de creux entre les championnats d'Europe et du Monde. J'ai participé à une compétition en étant blessé, ce n'était pas facile mentalement et physiquement, mais je suis désormais en pleine forme. J'ai un préparateur mental qui m'aide beaucoup. A Montréal, j'ai perdu un point pour dépassement de temps, je suis surpris, cela ne m'était jamais arrivé.

 

Comment vivez-vous ces premiers championnats du Monde ?

Luc : J'étais très content quand la FFSG a annoncé que je devenais titulaire. Ce sont beaucoup de premières expériences. J'écoute beaucoup d'interviews de personnes qui font du MMA. La mentalité et la confiance qu'ils ont, sont incroyables : « Ok, j'y vais » et c'est tout. Il n'y a pas de questions à se poser. Je m'inspire beaucoup de ce milieu. J'ai gagné beaucoup d'expérience cette saison. J'ai participé à plusieurs grandes compétitions pour la première fois. Je suis très content de pouvoir rentrer dans le circuit mondial. Je suis comme un bébé chat qui fait ses premiers pas, je regarde autour et je me décide à avancer ma patte. Parfois je me dis "Est-ce que j'ai ma place ?". Oui, j'ai ma place !

 

Comment s'est passé le programme libre ?

Luc : Je suis très content dans l'ensemble. Il y a eu quelques petites erreurs. Le premier Axel était très bien parti, je ne sais pas ce qu'il s'est passé ! J'ai voulu le "vendre" un peu plus. Je suis très content de l'ensemble de la compétition. J'ai répondu présent. Nous avons modifié la séquence de pas. J'avais dit à Florent que j'étais déçu car le public n'applaudissait pas pendant la séquence de pas. Nous avons compris que c'était à cause des voix sur la musique. Nous les avons donc retirées et j'ai vu que cela avait fonctionné ! Le public a applaudi.

 

© Alice Alvarez
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Vous étiez à Boston les deux semaines précédentes les championnats du monde. Racontez nous.

Luc : C'était super ! Je suis arrivé deux semaines avant les championnats du monde pour pouvoir m'entraîner avec Daniel Raad que j'avais rencontré pendant un stage d'été à Mexico. Je l'avais trouvé très bon techniquement et très carré. J'avais demandé à Florent d'aller m'entraîner avec lui, pour avoir une autre vision de l'entraînement, C'est très motivant de changer de structure, tout en gardant contact avec Florent, bien sûr. Nous nous sommes appelés tous les jours. Le complexe de Boston était impressionnant avec ses trois pistes, une salle de musculation et une salle de danse. J'ai pu m'entraîner sur une glace de taille similaire à celle du Centre Bell où ont eu lieu les championnats du monde. Être à Boston m'a aussi aidé à gérer le décalage horaire avant la compétition. J'ai voulu faire les choses bien pour mes premiers championnats !

 

Où en êtes-vous côté quadruples sauts ?

Luc : A l'entraînement, je réalise les quadruples Salchow et boucle piqué, mais avant la compétition, nous avions mis l'accent sur le travail sur les programmes et nous avons laissé les quadruples de côté pendant deux semaines. Je me sens plus à l'aise sur le boucle piqué à ce jour. L'objectif sera d'inclure les quadruples tout au long de la saison prochaine. J'avais commencé à les mettre en début de saison puis nous les avons retirés plus tard pour privilégier des programmes sans faute. 

 

Que prévoyez-vous pour les prochains mois ?

Luc :  Les prochaines étapes vont être de construire les nouveaux programmes. Je vais retourner à Boston voir Daniel, et également aller travailler avec Alexei Mishin. J'aimerais bien créer un des programmes avec Nikolai Morozov. Cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu. Il avait créé un programme pour moi en 2019. Je vais voir si c'est possible. Il est à Miami, ce n'est pas si loin que cela de Boston.

 


 

Solène Mathieu - Skate Info Glace

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