© Kate Royan
© Kate Royan

Interview Céline Nony - L'Equipe

Angers - Novembre 2023

 

Dans les salles de presse du patinage international, tout le monde la connaît ! Mais qu'en est-il des gens qui lisent ses articles ? Malgré une absence de plusieurs années pendant lesquelles elle s'est consacrée à d'autres sports, toujours droite comme comme un I grâce à son passé de gymnaste, son accréditation flottant dans le dos plutôt que sur le torse, Céline ferait presque partie des meubles ! Nous la retrouvons lors du Grand Prix de France d'Angers pour une discussion à bâtons rompus. 

 

Kate : Quand as-tu commencé à rendre compte du patinage pour l'Equipe ?

 

Céline Nony : En fait, j'ai commencé au Parisien, tout de suite en sortant de l'école, dans l'édition locale de l'Essonne. Mon propre sport étant la GRS, j'étais en Sports Etudes avec les patineurs d'Evry. Dès 1991, assez naturellement, j'ai commencé à écrire sur la gymnastique et sur le patinage. C'était une période pendant laquelle la France a commencé à vraiment exister sur la scène internationale, avec Surya Bonaly, les Duchesnay, les débuts de Philippe Candeloro, Eric Millot, etc. Je me suis retrouvée très vite à travailler pour l'édition nationale en plus de la régionale. J'ai continué au Parisien jusqu'en 1996, date à laquelle le responsable de la rédaction m'a expliqué qu'il n'embaucherait pas de femme au service des sports. Je suis alors partie m'installer en Russie. C'est là-bas que j'ai commencé à être correspondante pour l'Equipe. Pas seulement pour le patinage. Il y avait déjà un grand nom de l'époque qui traitait du sujet pour le quotidien :  Alain Billouin. Mais je lui avais déjà mis quelques "taquets" sur Surya Bonaly et Candeloro en 1995 (rires), donc je m'étais faite remarquer à l'Equipe. C'est ainsi que le quotidien m'a tout de suite employée pour le patinage. 

 

Kate : Il y avait beaucoup d'autres femmes quand tu es arrivée à l'Equipe ?

 

Céline : Pas forcément beaucoup, mais il y en avait. On devait être une petite dizaine, soit à peine dix pour cent de l'effectif total. Ca s'est amélioré depuis ! 

 

Kate : Tu as longtemps été absente du monde du patinage. Peux-tu nous dire pourquoi ? 

 

Céline : Au départ j'étais vraiment patinage, mais ensuite j'ai couvert tous les sports de glace. Personne ne s'y intéressait et j'ai décidé de le faire. J'ai toujours été un peu comme ça, à défendre non pas "la veuve et l'orphelin", mais les plus démunis au niveau couverture médiatique. Une des raisons pour lesquelles j'ai arrêté a été les soucis rencontrés avec la fédération, en particulier l'année des Jeux Olympiques de 2014, à cause du patinage de vitesse grande piste. [NDLC : le patineur Ewen Fernandez s'est aperçu, la veille du 10 000 mètres, que la fédération avait oublié de... l'inscrire !] C'est vraiment là que je suis arrivée au ras le bol. Il est difficile de suivre un sport comme celui-ci pendant plus de vingt ans, d'autant plus que je le faisais vraiment de l'intérieur. A l'époque, on se déplaçait facilement. Outre les championnats de France et les Masters, je me rendais à deux ou trois Grand Prix, aux championnats d'Europe et du Monde, et, surtout si elles avaient lieu en Europe, aux Finales du Grand Prix. J'avais acquis une connaissance profonde du milieu, des athlètes, mais aussi, disons, une connexion un peu trop forte avec les autorités. Pendant toute cette période, il y a eu des moments très forts mais aussi très difficiles, en particulier dans le patinage. J'ai vécu le scandale des Jeux Olympiques de Salt Lake City, en direct et enceinte ! On m'avait aménagé une sorte de périmètre de sécurité où je pouvais tout faire à pieds. Je ne devais couvrir que le patinage artistique et j'évoluais dans un triangle réduit patinoire/hôtel/salle de presse. Sauf qu'au bout de quarante-huit heures, il y a eu comme un petit scandale... (rires) Mes nuits ont été considérablement raccourcies ! D'autant plus que j'ai été la première à pouvoir interviewer Marie-Reine Legougne. Du coup, les media du monde entier m'ont poursuivie partout ! En 2006, la fédération a connu de gros problèmes, Didier Gailhaguet a été viré, mais pas très proprement. Tout cela devenait usant. L'année 2014 a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. J'ai dit, stop, j'arrête. J'arrivais aussi à la fin d'une époque, alors que Gabriella et Guillaume, eux, commençaient. Je savais que l'avenir allait être extraordinaire, mais j'avais déjà vécu la période Bonaly et Candeloro, ainsi que l'ère Anissina/Peizerat et celle de Brian Joubert, ce qui était déjà pas mal. 

  

Kate : Comment sont tes relations avec la FFSG ? 

 

Céline : Elles étaient très bonnes au tout début, dès les Masters quand je suis revenue l'an dernier. Elles sont un peu plus fraîches à présent (rires).

 

Kate : Une raison particulière ou c'est un phénomène propre à tous les medias ? 

 

Céline : Je pense qu'il y a une raison particulière, oui. Je suis objective dans mon travail et je n'ai pas laissé passer certaines choses. Certains papiers n'ont pas plu. C'est ainsi... J'ai connu Didier Gailhaguet à travers toutes les phases de sa carrière, y compris lorsqu'il était l'entraîneur de Surya Bonaly. Je m'entends plutôt bien avec lui, je lui reconnais beaucoup de qualités. Mais il peut aussi être totalement insupportable. J'ai été une des premières à évoquer sa présence dans l'ombre, juste après mon retour. Si j'ai pu parler à la nouvelle Présidente, Gwenaëlle Noury, qui refusait toute interview à l'époque, c'est grâce à lui. Il lui a expliqué qu'elle pouvait me faire confiance. Malgré tout, j'ai tout de suite averti Madame Noury, que la meilleure chose à faire pour elle-même, était de s'éloigner de lui. Mais dans l'imaginaire collectif du patinage français, je reste associée à Gailhaguet. D'ailleurs je me suis entendue dire : "tiens c'est marrant, Nony revient juste au moment où il réapparaît". Ca n'a aucun sens, c'est vraiment un hasard. Je n'ai jamais enfoncé Gailhaguet pour le plaisir, mais je ne l'ai jamais ménagé non plus. Donner des avis péremptoires sur les gens, ce n'est de toute façon pas mon rôle. Je suis là pour rendre compte de faits. Dans toutes ces affaires, il y a du bon et du mauvais absolument de tous les côtés et je ne veux pas prendre parti. Ce n'est pas mon rôle. Mon rôle est d'essayer de démêler les fils, qui dans ce sport sont particulièrement tortueux. Après, cela plaît ou cela ne plaît pas. 

 

Kate : De toute façon un media n'est pas là pour faire la promotion d'une fédération ou d'un système, ni pour en faire le procès...

 

Céline : Exactement. Je n'étais pas encore revenue dans le patinage quand toutes les affaires d'abus sexuels sont sorties. On ne m'y a pas du tout associée, et c'était sans doute une erreur de la part de mon journal. J'aurais eu pas mal de choses à raconter puisque j'étais présente à l'époque des faits. Mais on s'est souvenu de moi lorsqu'on a réalisé que j'étais la seule, justement, à pouvoir obtenir une interview de Didier Gailhaguet. J'ai réussi, mais après moult négociations car il n'était pas emballé... Il savait qu'il pouvait me faire confiance et que ce ne serait pas une interview à charge. Mais que ce ne serait pas un plaidoyer en sa faveur non plus !

 

Kate : De quels autres sports t'occupes-tu au sein de ta rédaction ? 

 

Céline : En ce moment, beaucoup de la natation. J'ai beaucoup couvert ce sport entre 2012 et 2016 et j'ai repris après les Jeux de Tokyo. Je suis de près Léon Marchand qui va être notre star en 2024 à Paris. Je serai focalisée uniquement sur lui pour ces Jeux. Je m'occupe également de GRS, mon sport, même si je ne le traiterai pas aux Jeux. Je ferai quand même quelques papiers, mais je serai surtout à la piscine ! Depuis longtemps, je m'occupe du canoë-kayak, en ligne. Et depuis 2019, je suis à fond dans tous les sports paralympiques !

 

Kate : Ce sont tes choix personnels ou ceux de ta rédaction ? 

 

Céline : Les Jeux de Tokyo étaient mes dixièmes en tant que journaliste. Pour marquer le coup, j'ai posé ma candidature pour couvrir les Jeux Paralympiques. J'étais déjà allée à Tokyo de nombreuses fois pour le patinage, la gymnastique, mais lors de compétitions à la journée, on ne fait que travailler. Là, je me suis dit que j'aurais le temps de visiter ! Et crac, pandémie ! (rires) J'ai quand même pu faire un petit peu de tourisme. Ma rédaction m'a royalement et immédiatement désignée pour couvrir ces Jeux Paralympiques parce que... j'étais la seule candidate ! (rires) C'était la toute première fois que l'Equipe décidait de couvrir vraiment ces Jeux, et j'étais toute seule là-bas, pour faire deux pages par jour. En ouverture, nous avons même fait un huit pages ! C'était un épisode de folie, pas douce du tout, de folie totale ! Pendant dix jours, j'ai rédigé entre huit et douze papiers par jour. Au journal, tout le monde allait se coucher et moi j'étais toujours debout, je dormais environ deux heures par nuit. C'était totalement dingue mais je me suis prise au jeu. Les Paralympiques, c'était un choix mais au départ, je ne savais pas comment j'allais réagir, aux handicaps, face à des athlètes qui à un moment de leur vie, ont été cassés. Dès le départ, je me suis obligée à ne les voir que comme des athlètes et tout s'est extrêmement bien passé. Aujourd'hui, je suis reconnue comme la spécialiste des Paralympiques, alors qu'au début, je n'avais aucune idée de ce que cela donnerait. Ils avaient très peu d'audience auparavant. Ma "chance" entre guillemets, a été que, le moment où j'ai décidé de m'investir dans ce domaine a correspondu avec un choix éditorial. L'Equipe a voulu mettre en valeur ces disciplines et quand je suis rentrée de Tokyo, j'ai dit que j'étais prête à continuer. Mais sous certaines conditions : la première, avoir un suivi avant les Jeux de Paris, et non pas se réveiller une fois tous les quatre ans. Il est bien clair que je ne vais pas faire un papier tous les jours et sur toutes les compétitions. Mais nous avons décidé de suivre systématiquement, dans tous les grand championnats, au moins les derniers médaillés paralympiques. Par exemple, nous allons sur toutes les compétitions qui ont lieu en France. Je suis ravie, car aux Jeux Paralympiques de Paris, alors que j'étais seule à Tokyo, nous serons douze ! C'est un sacré progrès non ? (rires) Par conséquent,  je vais pouvoir me concentrer sur un seul sport. Fini les vingt heures par jour ! De plus, j'ai été en position de décider de ce que je voulais couvrir. Et sais-tu ce que je vais couvrir? (rires) Le vélo ! Parce que l'équipe de vélo est formidable et que je m'entends très bien avec ses membres. Cette équipe vise un minimum de vingt médailles, donc je vais pouvoir m'amuser ! 

 

 

Kate : Tu viens de sortir un livre ! Qu'est-ce qui t'a amenée à t'intéresser à l'égérie de Vladimir Poutine ? 

 

Céline : En fait, ce n'est pas mon idée, mais celle d'un de mes collègues. Il est russophone et russophile comme moi, il a fait ses études là-bas, et il travaille beaucoup avec les éditions Arthaud. Il leur a proposé ce sujet en leur disant : "j'ai quelqu'un pour l'écriture". Il m'a considérée légitime à plusieurs titres : Alina Kabaeva et moi avons pratiqué le même sport, j'ai suivi toute sa carrière sportive, et je connais très bien le sport russe. J'ai un peu réfléchi quand même, car le sujet touche à un tabou absolu en Russie. 

 

Kate : Ce dont on ne se rend pas forcément compte en France...

 

Céline : Tout à fait. L'idylle entre Poutine et Kabaeva a émergé dans les media à peu près au même moment que le mariage express de Nicolas Sarkozy avec Carla Bruni en France. Chose qui est acceptée chez nous. En Russie c'est très différent. Poutine et Kabaeva n'ont jamais rien officialisé. C'est, encore aujourd'hui, un vrai tabou là-bas. Tout le monde est au courant mais personne n'en parle. Je me suis posé la question de savoir où j'allais, j'ai interrogé des amis en Russie. L'un d'eux est le fils d'un homme du KGB. Après concertation, nous avons estimé que j'étais une journaliste étrangère vivant à l'étranger et donc que je ne risquais rien. J'ai, évidemment, demandé à l'Equipe l'autorisation de faire ce livre.  Avec mon chef de service, nous avons logiquement décidé que je ne retournerai pas en Russie. Même si les portes, fermées à cause de la guerre, s'ouvrent demain, je n'irai pas. Dans l'optique des prochains Jeux, nous avons envisagé l'interview d'un gymnaste russe qui a été champion olympique dans les années 80 et qui vit à Saint Petersbourg. Ce n'est clairement pas moi que mon chef enverra là-bas. C'est acté, je suis persona non grata en Russie, je n'y retournerai pas. Tout ceci fait un peu mauvais roman d'espionnage, mais c'est la Russie, et on y va en prison pour moins que ça ! J'ai récemment rencontré Ari Zakarian [NDLC : agent de patineurs] qui m'a vu passer à la télévision russe lors d'une interview à distance, et qui m'a tout de suite dit : "tu ne pourras pas y remettre les pieds !" Mais je ne regrette rien, je suis très fière d'avoir fait ce livre ! Il était difficile d'aller au bout de ce projet, car il y avait une véritable enquête à réaliser dans une période de guerre qui rend le pays inaccessible, sur un sujet que personne ne veut aborder. Pour ce qui est de la partie sur l'enfance de Kabaeva, sa vie, sa carrière de gymnaste, même pour la période durant laquelle elle a été députée à la Douma, c'était plus simple car ce sont des choses que j'ai vécues et qui sont de notoriété publique. Nous savions, en nous engageant dans ce projet, que ce qui susciterait l'intérêt serait la dernière partie, soit sa liaison avec Poutine. J'ai eu peur pendant un moment que cette dernière partie soit vide, constituée seulement de blabla et de rumeurs. Mais au bout de quatre mois, j'ai pu lancer des hameçons et tirer dessus pour que les infos viennent. Je n'aborde le sujet que dans le dernier quart du livre, mais celui-ci a pour but de raconter l'histoire d'Alina Kabaeva, pas celle de Poutine. Or elle a eu une vie avant lui. 

 

Kate : A propos de Russie, puis-je te demander si tu es pour ou contre le retour des athlètes russes en compétitions internationales ? 

 

Céline (après une demi seconde d'hésitation) : Oui, tu peux. Mais c'est une question hyper épineuse. Je ne prends pas position en tant que journaliste, c'est seulement mon avis personnel. Il y a quelque part, une totale hypocrisie dans tout cela. Je te cite un exemple que je connais très bien : celui de la gymnastique. Un des meilleurs gymnastes ukrainiens a perdu ses deux grand-parents, morts sous les bombes de Mariopol. Je comprends qu'il n'ait absolument aucune envie de se retrouver en compétition face à des Russes. Un autre, actuel vice-champion du monde à dix-huit ans, était parti en déplacement deux jours avant le déclenchement de la guerre. Depuis, il n'est pas rentré en Ukraine. Il a réussi à faire sortir sa famille du pays, et il faut bien comprendre que, pour une jeune athlète de dix-sept ou dix-huit ans qui se retrouve en exil forcé, à vivre et naviguer d'un pays à l'autre au gré de bonnes volontés et invitations, devoir croiser des Russes sur un terrain de sport est une hérésie. Mais en Russie, tous les athlètes ne sont pas des Poutinistes convaincus. D'autres le sont par obligation tacite, parce que le sport est une affaire financière d'état. Le summum de l'hypocrisie est dans le patinage artistique. OK, certains Russes changent de nationalité pour pouvoir exister, car chez eux l'avenir est bouché, le réservoir déborde. L'an dernier j'ai fait le compte de tous les Russes présents aux Championnats d'Europe. La Hongrie n'avait qu'une seule Hongroise de souche. Ils avaient même un couple russo-ukrainien. Gubanova, géorgienne et tenante du titre ? Elle est à peu près aussi géorgienne que moi (rires). La Géorgie l'a recrutée comme un footballeur au mercato, parce que le pays manquait d'effectif, c'est tout. Anastasiia Gubanova peut participer à toutes les compétitions internationales alors qu'elle n'a de géorgien que le passeport. Elle est née à Samara, elle vit et elle s'entraîne en Russie. Mais ses compatriotes, qui ne se mêlent pas de politique ou qui même se sont ouvertement opposés à la guerre, et ils ne sont d'ailleurs pas nombreux car c'est dangereux, ne peuvent pas participer ? Il n'y a aucun sens ni aucune logique à tout cela. D'autres pays ont agressé et envahi leurs voisins, sous des prétextes aussi vains que ceux des Russes contre l'Ukraine et leurs athlètes n'ont pas été exclus des compétitions mondiales. Bannir certains athlètes au gré des commentaires pro-Poutine ou pro-guerre qu'ils ont émis, oui, tout à fait d'accord ! J'ose imaginer que Nikita Nagornyy [NDLC : gymnaste], qui se met en scène sur les réseaux sociaux en treillis parce qu'il est le patron d'un groupe de jeunes militaires, ne peut en aucun cas être autorisé à concourir à l'étranger. Mais bannir tout le monde en bloc ? C'est un non-sens. Les gens qui, derrière leur écran, s'offusquent que des athlètes ne quittent pas leur pays, le feraient-ils s'il étaient à leur place ? Sûrement que non. Tout perdre et tout recommencer sans savoir où l'on va ? Quand je suis passée à la télévision à la sortie de mon livre, on m'a demandé si j'étais d'accord pour répondre à des questions politiques sur la Russie. J'ai dit oui, tout en précisant que je ne me sentais pas légitime puisque mon domaine est le sport. Au bout du compte, ils ne m'ont rien demandé sur le sujet. Mais je connais bien la Russie, j'y ai vécu, j'y ai toujours de nombreux amis. Ce n'est pas parce que les gens restent vivre en Russie qu'ils sont pro-Poutine. Quantités de gens n'ont jamais voté pour lui. Il faudrait montrer tout le monde du doigt parce qu'ils ne s'exilent pas ? Non, les choses ne sont pas aussi simples. Tout le monde ne peut pas s'offrir le luxe de s'exiler pour des convictions politiques, la plupart des gens subissent les convictions de ceux qui les gouvernent. Regarde Evgeni Plushenko. Il ne cache pas son soutien à Poutine. Mais s'il ne le soutenait pas, il perdrait sans doute tout. Aujourd'hui, Plushenko est quasiment milliardaire. Il pourrait quitter la Russie et repartir de zéro. Mais combien de gens, la quarantaine venue, repartent volontairement de zéro après avoir fait fortune ? Là non plus, les choses ne sont pas aussi simples...