© Kate Royan
© Kate Royan

Grand Prix de France - Interview Lopareva/Brissaud

Angers - 3 novembre 2023


Evgeniia et Geoffrey sont 3èmes à l'issue de la danse rythmique (place qu'ils vont conserver le lendemain, remportant ainsi leur seconde médaille de bronze de la saison en Grand Prix). Je les aborde à la sortie de la conférence de presse, ils sont détendus et souriants. 

 

Kate : Qu'avez-vous fait depuis les Masters de Villard de Lans ?

 

Geoffrey : Le Skate America ! Où nous avons remporté la troisième place. Le plateau était très relevé, nous sommes super contents. On a pris beaucoup de plaisir et nous avons gagné en confiance. Cette médaille de bronze nous conforte dans l'idée que nous avons fait de bons choix. Notre performance au Skate America était moins bien que celle que nous avons sortie aujourd'hui, même si les scores ont été un peu supérieurs. Il faut qu'on continue de progresser.

 

Kate : Votre prochaine compétition ? 

 

Evgeniia : La danse libre (rires).

Geoffrey : Après Angers, nous sommes inscrits à un Challenger Series à Varsovie, avec Marie [Dupayage] et Thomas [Nabais], ainsi que Lou [Terreaux] et Noé [Perron] il me semble. On pourrait peut-être envisager de participer à la Finale du Grand Prix mais là, cela dépend des résultats des autres couples, voire de forfaits, c'est très aléatoire et ce n'est de toute façon pas un de nos objectifs. 

 

Kate : Quels sont vos objectifs justement cette saison ?

 

Geoffrey : Comme la saison dernière, on essaie de raisonner plutôt en terme de performance que d'objectifs précis. Nous travaillons tous les jours dans un objectif d'amélioration de la performance. Bien sûr, meilleure elle est, plus on va se classer haut. Mais avant tout, nous voulons patiner clean et continuer d'améliorer les éléments techniques et la connexion entre nous. 

 

Kate : Comment s'est passée cette RD ?

 

Geoffrey : Pour tout te dire, au début j'étais très stressé, mais quand j'ai entendu le public français nous accueillir, toute ma nervosité s'est envolée d'un coup. On adore patiner "à domicile".

Evgeniia : C'est très important d'être soutenus par le public, ça donne beaucoup de confiance et d'énergie. 

 

Kate : Pour quelle raison étais tu stressé Geoffrey ? Justement par ce que nous sommes en France ?

 

Geoffrey : Non, plutôt parce que ça a assez bien marché au Skate America et qu'on avait la pression de faire au moins aussi bien. On va devoir continuer à travailler pour améliorer nos niveaux [NDLR : 2 pour la midline et le pattern step], ils sont un peu plus bas ici qu'au Texas. 

Evgeniia : Mais les composantes sont un peu plus hautes. [NDLR : ce sera la même chose lors de la danse libre, avec des composantes plus élevées qu'au Skate America, mais au final, il y aura moins de 3 points entre leur score d'Allen et celui d'Angers]. 

Geoffrey : On part sur de bonnes bases pour le libre et on souhaite vraiment réaliser une bonne performance demain. 

 

Kate : Voues êtes classés juste derrière Laurence-Fournier Beaudry et Nikolaj Sörensen. Au Skate America, Chock/Bates et Lajoie/Lagha vous devancaient. Vous vous entraînez tous dans le même club, l'Ice Academy de Montréal. C'est un avantage ou un inconvénient de travailler avec ses concurrents directs ?

 

Geoffrey : On ne voit pas les choses comme ça. On travaille à côté de camarades d'entraînements, on fait des compétitions contre des concurrents. Il y a une super ambiance au club de Montréal et nous bénéficions tous d'un coaching personnalisé. Bien sûr, on garde un oeil les uns sur les autres, mais c'est de l'émulation, pas de la concurrence. En compétition, on se félicite mutuellement pour nos résultats, mais sur la glace on est dans notre bulle sans penser à ce que font les autres, qu'ils soient du club de Montréal ou d'ailleurs. Ici à Angers, on est en France, on joue sur notre terrain, c'est un petit avantage. 

 

Kate : Fait rare, la conférence de presse vient de se dérouler quasi entièrement en français, car aussi bien Laurence et Nikolaj que Charlène [Guignard] et Marco [Fabbri] le parlent très bien et il n'y avait que très peu de journalistes étrangers dans la salle. Evgeniia, ton français est 100% courant maintenant. Mais tu n'as toujours pas l'accent québécois ! (rires)

 

Evgeniia : J'ai toujours l'accent russe, je ne suis pas sûre que le mélange des deux serait idéal (rires).

Geoffrey : Il n'y a pas assez longtemps que nous sommes au Canada pour avoir attrapé le virus comme Guillaume ou Gabriella ! Mais maintenant que tu le dis, c'est marrant. Au départ, Nikolaj est danois naturalisé canadien et sa partenaire est québécoise donc il parle français. Enfin, il parle québécois ! (rires) Charlène et Marco représentent l'Italie mais Charlène est française. Evgeniia vient de Russie. Six nationalités au départ pour trois pays, c'est un sacré mélange ! (rires)

 

Kate : On vous revoit en France en décembre pour les Elites à Vaujany ? 

Geoffrey : Avec grand plaisir !