Interview Davide Lewton-Brain : "J'adore m'entraîner à Oberstdorf !"


 

Davide Lewton-Brain s'est classé 24e des championnats d'Europe. Nous avons pu le rencontrer après ses programmes.

 

Solène : Qu'avez-vous pensé de votre programme court ?

Davide : J'étais assez satisfait de mon programme. J'ai tenté le triple Axel sur lequel j'ai chuté mais les autres éléments du programme étaient bien réussis.

 

Solène : Où en êtes-vous avec le triple Axel ?

Davide : Je l'avais déjà tenté lors de précédentes compétitions : au Nebelhorn Trophy, à la Coupe de Nice, au Swiss Open et aux championnats de France Elites. Je ne l'ai pas encore réussi en compétition et je ne le réussis pas encore régulièrement aux entraînements mais j'y travaille. Il me manque encore un peu de confiance en moi sur cet élément et je dois également régler quelques points techniques. Nous avions réfléchi à la stratégie, entre un double Axel propre et un triple Axel plus risqué. Mes entraîneurs m'ont laissé le choix et j'ai souhaité prendre le risque.

 

Solène : Qu'avez-vous pensé de votre programme libre ?

Davide : Je sais que je peux mieux faire. Il y avait de bonnes choses comme le boucle, le deuxième Lutz ou la dernière combinaison, mais aussi beaucoup de choses que je peux améliorer. Sur le triple Axel, je suis parti un peu de travers. Il faut travailler sur soi-même et réussir à gérer sa propre pression. C'est un combat contre nous-même avant tout.

 

Solène : Vous étiez classé 24ème du programme court, donc dernier patineur qualifié. Vous avez sûrement pensé ne pas être qualifié. Comment avez-vous vécu ces évènements ?

Davide : Quand j'ai vu le classement se dessiner, c'est vrai que je ne pensais pas être qualifié. Le niveau était assez élevé cette année. J'avais accepté ce résultat, et j'étais satisfait de ma performance sur le programme court même si elle n'était pas parfaite. Je n'avais pas de regret. Finalement j'ai été qualifié. A partir de ce moment-là, la suite n'était que du bonus !

 

Solène : Quelles seront les prochaines échéances ?

Davide : J'ai obtenu les points techniques minimum sur le programme court pour participer aux championnats du monde, mais pas encore sur le programme libre. Je participerai au Bavarian Open et à une autre compétition à définir en février.

 

 

Solène : Où en êtes-vous côté études ?

Davide : J'ai obtenu un Master 2 en Marketing il y a deux ans, ce qui me permet de me consacrer désormais au patinage avec l'objectif des JO 2026.

 

Solène : Vous avez récemment quitté Annecy pour Oberstdorf. Comment cela se passe-t-il en Allemagne ?

Davide : Cela a été un gros changement mais j'en suis ravi. Les infrastructures et les entraîneurs sont très bien. J'adore m'entraîner là-bas. Nous formons une bonne équipe de plusieurs patineurs de la même génération et nous nous soutenons. Cela me manquait quand j'étais en France. J'étais avec des patineurs plus jeunes. Nous n'avions pas le même quotidien et je n'avais pas de point de comparaison en dehors des compétitions. Je suis très content d'avoir changé de structure. Je pense que c'est le petit plus qu'il me fallait pour débloquer des choses, pour continuer d'aimer patiner et vivre ma carrière à fond. 

 

Solène : Voyez-vous également des changements sur le style d'entraînement ?

Davide : La dynamique d'équipe est la principale différence. Chacun apporte sa petite graine pour que nous puissions évoluer. Les techniques d'entraînement et d'apprentissages sont assez similaires même si un accent est mis sur les éducatifs à Oberstdorf.

 

Solène : Oberstdorf est une petite ville dans les montagnes de Bavière. Comment se passe la vie là-bas ?

Davide : Disons qu'il y a beaucoup de vaches (rires). Plus sérieusement, c'est une très bonne chose que nous formions un bon groupe avec les patineurs du centre d'entraînement. Je n'y serais probablement pas allé si j'avais été seul. Oberstdorf offre peu de distractions et nous restons concentrés. C'est très bien pour les objectifs que je me suis fixé.

 

Solène : Parlez-vous Allemand ?

Davide : Je commence à comprendre un petit peu, mais je dois avouer que c'est compliqué !

 


Solène MATHIEU - Skate Info Glace

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