© Olivier Brajon
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Mondiaux Milan 2018 - Libre Messieurs


 

 

 

Tous derrière et Chen devant... 

 

 

 

47.63 points d'avance sur Shoma Uno. 133.71 sur le 24ème et dernier du classement . Du jamais vu. Un nouveau "Personal Best" dans le programme libre avec 219.46. Imbattable, Nathan Chen, et surtout debout, là où tous les autres ont essuyé la glace de leurs main, voire de leur arrière-train. A plusieurs reprises pour certains, au point que ce programme libre a pris des airs de jeu de quilles. Cette splatfest [terme anglophone qui signifie "fête de la chute"] est, en partie, due au fait que, après le programme court,  tous les patineurs du dernier groupe peuvent espérer une médaille. Ajoutons à cela, la redoutable et redoutée période post-olympique. Ils ont tous, toutes disciplines confondues, été programmés  pour atteindre leur pic de forme en février. En atteindre un second le mois suivant reste très aléatoire. Certains n'essaient même pas, surtout s'ils ont été médaillés. J'ai toujours déploré l'absentéisme qui sévit dans tous les championnats Mondiaux post-Olympiques. Tout en le comprenant. Les corps sont las, la motivation difficile à trouver. On craint, à raison, après une médaille ou une très bonne place, de ternir son image par un échec, une chute dans les classements.  On préfère terminer une saison sur un résultat significatif,  que sur une dégringolade épique,  comme vont en connaître certains à Milan. Ils ont d'autant plus de mérite de s'être aventurés sur la glace lombarde, qu'ils vont certainement faire parler d'eux longtemps...

 

Oui bien sûr, la course au quads - et le festival de chutes dont elle s'accompagne souvent- vient au détriment de la dimension artistique des programmes. Ces messieurs (et dames) ne peuvent pas tout faire à la fois. Laissons leur du temps. L'équilibre reviendra. Nathan Chen est le dernier à passer sur la glace,  il sait ce qu'il a à faire : un programme à peu près propre. "A peu près" car dire qu'aucun autre ne l'a été est un bel euphémisme ! Chen peut s'offrir le luxe de quelques erreurs. Et donc celui de prendre des risques, même inutiles. Il a, devant lui, le même boulevard qu'avait Carolina Kostner la veille. On ne peut pas dire qu'elle aie brillamment négocié sa ligne droite... Nathan n'est pas du style à y aller à l'économie.  Il veut passer six quads, même s'il n'en a nul besoin pour gagner. On peut considérer son attitude comme téméraire et ses efforts comme inutiles. Ou on peut lui reconnaître un sacré courage et une sacrée détermination. Sur la musique du film "Mao's Last Dancer" tiré d'une histoire vraie, il endosse le rôle de Li Cunxin, petit garçon chinois de 11 ans, parti de son village pour faire une carrière de danseur à Pékin, après avoir été repéré par Madame Mao (l'épouse du Grand Timonier). Honnêtement, il est très difficile de retrouver, dans l'interprétation de Chen, quoi que ce soit en rapport avec le film. Comme je l'ai dit plus haut, on ne peut pas tout faire. Or,  notre imperturbable Américain est occupé à passer : quad Lutz (censé être combiné à un triple boucle piqué), quad flip/double boucle piqué (à la place du quad solo),  quad flip (à la place d'un triple boucle), quad boucle piqué (à la place de quad boucle piqué/double boucle piqué), quad boucle piqué/triple boucle piqué (à la place de quad solo - vous suivez ?), quad Salchow retourné, triple Axel, triple flip/boucle/triple Salchow.

 

Soufflez, respirez, c'est terminé. Et c'est gagné ! Outre l'exploit technique, saluons l'exploit mental qui permet au jeune homme de recalculer l'ensemble de ses difficultés tout en patinant,  pour rattraper la combinaison d'entrée manquée,  et ainsi scorer au maximum. Ahurissant ! Ses éléments sont, comme il se doit, tous de niveau 4. Il remporte son "Season Best", son "Personal Best" et une médaille d'or, la première pour un Américain depuis Evan Lysacek en 2009. Souvenez-vous,  cette médaille qui avait tant fait jaser, car Lysacek ne passait pas de quad... (Il remportera aussi les J.O. de 2010, toujours sans quadruple saut). Neuf ans plus tard, Nathan Chen en tente six et en réussit pleinement cinq. 

- "C'est un rêve devenu réalité. C'est quelque chose que j'ai voulu réaliser pendant toute ma carrière, et je suis pleinement heureux d'y être parvenu. Pendant le programme de mes concurrents, j'ai suivi la compétition sur le compte Twitter de Jackie Wong [journaliste et bloggeur américain] donc j'étais au courant de ce qui se passait. J'ai eu une opportunité, une chance. Bien sûr, je n'ai pas envie de voir mes concurrents échouer ou mal patiner. J'ai besoin qu'ils me poussent et qu'on se motivent les uns les autres, mais je suis heureux d'avoir réussi à faire ce que je devais faire. J'ai eu le sentiment que le public aussi voulait voir une belle performance et ça m'a motivé". 

 

On a souffert pour un Shoma Uno blessé, en perdition dans son programme court. On va continuer. Son problème de cheville l'a obligé, soixante-douze heures plus tôt, à changer de patins (ou plutôt de bottillons). Je n'aime pas l'idée qu'un patineur décide de concourir blessé, au risque d'aggraver sa condition. Mais pour Uno, c'est sans doute une question d'honneur, il est venu chercher une médaille d'or et même parti de la 5ème place, il va tout faire pour la décrocher. Ca commence assez mal. Quadruple boucle : parterre. Quad flip en sous-rotation, les deux mains sur la glace à la réception. Triple boucle : elle passe, mais sans briller. Triple Axel : léger retournement. Chute à la réception du quadruple boucle piqué, donc pas de combinaison 4T/2T. Ah mais là voilà, la fameuse combinaison, il la replace d'emblée, et s'en sort parfaitement. Suivent deux autres combinaisons à couper le souple (on est en toute fin de programme !) : triple Axel/boucle/triple flip puis triple Salchow/tripe boucle piqué : impeccables. Ce garçon a des tripes !! (Je pense à une expression encore plus imagée, qui se dit couramment, mais ne s'écrit pas dans un article...) Il en faut pour terminer ainsi un libre,  quand on l'a débuté avec autant de difficulté. Le tout petit japonais se propulse à la seconde place avec 179.51 points et personne ne pourra plus l'en déloger. Il y est, il y reste, il la tient sa médaille (273.77 points au total), même si elle n'est "que" d'argent. Elle se pare, plutôt inélégamment,  de quatre déductions, même si Shoma n'est tombé que trois fois. En effet, on pourrait presque dire que pour trois gaufres, le CoP vous en offre une gratuite... [4 chutes = 6 déductions, 5 chutes = 9, et ainsi de suite]. Ô patinage, ton univers impitoyable... 

- "Ma cheville va mieux qu'hier. J'ai quand même eu du mal à être dans une bonne condition. J'ai commis des erreurs en début de programme, mais je suis content de l'avoir terminé de cette manière. Lors de mes récents entraînements, mes quad loop et flip étaient plutôt irréguliers. J'ai quand même décidé de les tenter et ça n'a pas été une grande réussite. Mais je me suis bien rattrapé à la fin, je suis content de mon résultat".

 

La musique de Presley va très bien à Mikhaïl Kolyada, et après le Concerto pour piano N° 2 de Mozart, il prouve qu'il peut s'exprimer dans différents registres. Que ce soit dans la partie blues,  lente, ou rock, il est à l'aise, fluide et puissant. Ses sauts sont un modèle d'explosivité, il est sans doute celui qui va le plus haut et le plus loin. Si quelqu'un devait un jour réussir un cinquième tour, je parierais sur lui (et sur Hanyu bien sûr). Moi qui ne l'appréciait que modérément les années précédentes, je commence à être convertie. Sa première tentative de quad (Lutz), se solde par une chute. Aucune surprise, il n'en réussit en gros qu'un sur deux. Plus étonnant, il pose une main sur la glace à la réception du quad boucle piqué, qu'il ne peut enchaîner avec le triple boucle piqué prévu. Tout s'arrange avec le Triple Axel/double boucle piqué. Il part sur ce qui est sans doute une nouvelle tentative de quad boucle piqué/triple boucle piqué mais effectue le quad en solo, ce qui lui vaut un magnifique "REP" - puisqu'il a déjà effectué ce saut plus tôt dans le programme -, et une pelletée de grades d'exécution négatifs. Triple Axel un peu bancal car déclenché en retard.  Une combinaison réussie et rare comme je les aime : triple Lutz/boucle/triple Salchow. Un double boucle au lieu d'un triple, oups, le saut aura par conséquent une note égale à la base value d'un double. Double Axel. Les éléments sont de niveau 4 sauf la séquence de pas, mais le Russe a commis trop d'erreurs. Il empoche un score de 172.24, ce qui le classe 4ème du libre seulement, battu par le Japonais Tomono, le seul patineur du dernier groupe a être resté debout du début à la fin de son programme... Kolyada remporte néanmoins le bronze mondial avec 272.32 points.

- "J'étais content de mon programme court, mais dans le libre j'ai fait des erreurs visibles. Mais j'ai aimé patiner ce programme, sa présentation. La dernière fois qu'un Russe a obtenu une médaille à des championnats du Monde, c'était Artur Gachinski en 2011. Nous avons besoin de relever le niveau du patinage masculin en Russie. Je pense que cette médaille sera une expérience positive pour mes coéquipiers et moi-même".

© Olivier Brajon
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A côté de ces trois messieurs sur le podium, qui, depuis le programme court, a-t-on perdu en route ? 

 

Le premier porté disparu est Boyang Jin. Si Nathan Chen bat plusieurs record de points avec six quadruples, le Chinois, lui, en bat un autre : la plus belle dégringolade de ces Championnats. Et peut-être de l'histoire récente du patinage. Jin était 4ème du court. Il est... 23ème du long ! Avant-dernier. Oui, vous avez bien lu ! Dix-neuf places de perdues. Ce sera d'ailleurs son classement final : 19ème avec 223.41 pts. Dur à avaler quand on est venu chercher une médaille... A peine 3.41 points de plus que le seul programme libre de Nathan Chen. !  C'est presque comme si Jin n'avait pas participé aujourd'hui,  mais qu'on l'ait casé dans le classement quand même... Que s'est-il passé ? Cinq chutes, dont une dans chaque barrière opposée du petit côté de la patinoire, une sorte de billard avec rebond à deux bandes, un coup sur le quad Lutz, l'autre sur le quadruple boucle piqué et, cerise sur la gâteau, ou plutôt comble de l'ironie,  il répète ce 4T, ce qui lui vaut un REP. Un double Salchow par ci (au lieu d'un quadruple), des sous-rotations par là, un seul niveau 4 pour la pirouette sautée allongée. Et vous reprendrez bien une petit gaufre, allez,  sur le triple flip, pour la route ! 9 points de déduction ! Voilà un autre record battu, le précédent appartenant, il me semble,  à Alena Leonova avec - 8. Dans le Kiss and Cry, le jeune homme est partagé entre l'abattement et le rire.  Il finit par choisir le second, secouant par les "oreilles" un énorme masque d'Anakin Skywalker que des fans viennent de lui offrir (il patine sur la musique de "Star Wars"). 

 

Le deuxième absent du haut de ce classement est Vincent Zhou. 3ème du court et médaillable, il s'effondre à la 19ème place du libre (138.46). Chute sur le quad Lutz d'entrée en sous-rotation, et donc pas de combinaison avec un triple boucle piqué. Main, sous-rotation et carre douteuse pour le quadruple flip. Sous-rotation pour le quadruple Salchow . Un autre quadruple Lutz, toujours en sous-rotation et qu'il a déjà tenté (et loupé) d'où REP. Oh un quadruple boucle piqué réussi !! On n'en croit pas nos yeux... Oui, mais non. Le quad Salchow qui suit est en sous-rotation + REP, il manque un morceau du triple Axel, la pirouette sautée allongée reçoit des GOEs négatifs, et pour finir,  le triple flip de la combinaison finale triple Lutz/boucle/triple flip est, devinez, en sous rotation bien sûr. Quatre déductions. Ma voisine, journaliste pour un quotidien US connu,  grommelle un juron que la décence m'interdit de traduire.    Dans le Kiss & Cry, rien du fatalisme des Chinois, chez les Américains, l'ambiance est un tantinet polaire... En guise de podium, le Californien de souche obtient une modeste 14ème place à laquelle personne ne s'attendait. Disons qu'il s'en sort  mieux que Boyang Jin !  Mais, entre nous, ce n'est pas difficile...

© RAI Sport
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Que ceux qui ont réalisé un programme 100% propre lèvent la main ! Le premier est Kazuki Tomono, 5ème du classement final avec 256.11 points. Le jeune homme d'Osaka qui patine son libre sur "West Side Story" n'est pas encore très connu mais devrait dans le futur beaucoup faire parler de lui. Il doit sa présence dans ces championnats au forfait de ses deux compatriotes, Hanyu et Mura. 

- "C'est la toute première fois que je participe à une compétition aussi importante que ces championnats du Monde. Ca m'a beaucoup appris et je me sens plus en confiance. J'avais déjà patiné en tant que remplaçant, donc j'étais préparé pour cette éventualité quand Yuzuru Hanyu et Takahito Mura ont déclaré forfait. J'ai eu beaucoup de chance de participer. Je ne suis venu qu'en remplaçant mais maintenant je veux être un digne représentant du Japon à part entière". 

 

Même programme 100% net pour le protégé de Stéphane Lambiel, avec qui il partage un formidable sens artistique : j'ai nommé  Deniss Vasiljevs. Le Letton, qui a eu Alexeï Urmanov comme coach par le passé et qui a rejoint le team Lambiel/Brunner en 2016, accroche à son palmarès une cinquième place du libre sans le moindre grade d'exécution négatif, et une très belle 6ème place mondiale (14ème l'an passé). 

 

Au chapitre des bonnes prestations, citons l'Israélien Alexey Bychenko, 4ème du classement général (258.28) :

- "Cette saison a été dure et stressante, la préparation a été longue. Ce que j'ai réalisé aujourd'hui n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais, mais je me suis battu sur chaque élément. Je suis super content de mon résultat. Chaque saison j'essaie de battre mon propre record, et je suis vraiment fier de moi et de mon équipe". Michal Brezina, transcendé par un programme qui sera le dernier de sa carrière, effectue ici un quasi sans faute, ce à quoi il ne nous avait pas habitués ! Son palmarès est digne des montagnes russes, de 3ème européen à 18ème mondial, avec des progressions stellaires et des régressions tout aussi spectaculaires. Il finit ici 10ème, soit plutôt un bon rang pour celui qui fut 4ème en 2011 mais 18ème en 2017. 

 

Pourquoi les juges ne soutiennent-ils pas mieux Romain Ponsart, 16ème (229.20) ? Ne le connaissent-ils pas encore assez ? Combien de patineurs internationaux ont sa classe et sa prestance  ? Bien sûr, nous savons que ça ne suffit pas. Une sous-rotation avec main sur la glace pour le quadruple boucle piqué, un simple boucle piqué combiné à un quad boucle piqué (à la place d'un double Salchow), un retournement sur la combinaison triple Lutz/triple boucle piqué, lui font perdre des points. Mais ses deux derniers triples (boucle et Salchow), ainsi que son double Axel,  sont nickel-chrome. Malgré cela,  les grades d'exécution restent bas. Dans une compétition où plus de la moitié des concurrents se sont retrouvés au moins une fois parterre, le programme de Romain sur "Moulin Rouge" est dans la partie solide et debout du tableau, mais sa technique est mal récompensée.  Ses composantes, elles, ne parviennent pas à refléter ce que beaucoup d'entre nous voient sur la glace.  Merci à la Juge canadienne, Madame Blatz, pour le 8.00 accordé en interprétation de la musique et qui, dans un monde idéal,  devrait faire école auprès de ses congénères. Romain est l'un des meilleurs interprètes du circuit et c'est un Nathan Chen, concentré sur ses quads, qu'on gratifie de 9.50... [Autant je trouve Chen artiste dans son programme court, autant dans le long, n'y a-t-il soudain plus grand chose d'harmonieux ou d'esthétique,  du moins à mes yeux]. Il faudra donc encore à Romain, aujourd'hui chef de file du patinage masculin français, du travail et de la persévérance pour acquérir une notoriété,  avant que les notes ne se décident à grimper. La vie de certains patineurs est une longue patience... 

 

Un coup de chapeau à Matteo Rizzo, l'infatigable, qui a disputé cette année trois compétitions internationales non-ISU, trois Challenger Series, deux Grand Prix Juniors, les championnats nationaux Italiens, les Championnats d'Europe, les Jeux Olympiques, les Championnats du Monde Juniors et les Championnats du Monde Seniors ! Aux dernières nouvelles, après le gala de dimanche, il respirait encore !! Un autre à Dmitri Aliev, 7ème des derniers Jeux Olympiques et également 7ème à Milan (13ème du court, remonté à la 6ème place du libre), qui, à 18 ans, s'annonce comme un futur grand grâce à sa souplesse et son sens artistique. 

 

La compétition messieurs laisse un sentiment mitigé d'exploits teintés de catastrophes, à moins que ce ne soit l'inverse ! J'ai connu une époque, hélas lointaine, pendant l'une de ces transitions qui ont fait l'histoire et la richesse du patinage, où les gens s'inquiétaient de la multiplication des triples sauts, qu'on accusait d'alourdir voire de gâcher la dimension artistique des programmes. Nous en sommes aujourd'hui au même point, à cause d'une rotation supplémentaire. Je ne suis pas inquiète. Lorsque les patineurs maîtriserons parfaitement tous leurs quadruples, ils se remettront au travail sur les composantes. Certains y arrivent déjà ou y sont arrivés : Hanyu, Uno, Fernandez. Le règlement changera pour protéger les corps et ne pas transformer ce sport en annexe de "Survivor". Nous sommes dans une période où, comptablement, les quadruples sauts sont une obligation pour figurer dans le haut du tableau. Plus on en réussit, plus le score explose. Seulement voilà, un quad, ça passe ou ça casse. Et quand ça casse, c'est vrai, c'est moche. Mais prendre des risques, c'est aussi ça le sport,  non ? Un quad peut interrompre le liant d'un programme, la préparation de certains annihile toute possibilité de transition, et surtout, entraîne chute(s), parfois en série, ce qui, artistiquement parlant est d'une laideur indéfendable. Mais le patinage est en constante évolution. Il faut lui  laisser le temps des tentatives, des tâtonnements, des excès que plus tard on corrige, ne pas déjà le déclarer mort, ou traître, ou perverti par le progrès technique. Il faut aussi savoir s'adapter, ne pas rester engoncé dans le passé,  le "c'était mieux avant". Pour "avant", il y a aujourd'hui des archives tous azimuts sur Internet. Tout le monde peut y trouver son compte. Les patineurs, eux, veulent voir bouger les choses. C'est leur joie, leur rêve, leur motivation. Ils ont besoin d'avancer.  De quel droit les en empêcherait-on ? 

 

© S.I.G. - Sur place : Kate Royan

 

Classement programme libre et scores détaillés

Classement général

 

 

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